Sur les traces du passé

    Hier, je suis montée au village, voir un endroit important où je n'avais pas été  depuis quelques temps,  depuis même longtemps j'avais l'impression. Cet endroit était le principal lieu de rendez-vous avec Jérôme. C'était. A présent lorsque je lui demande de venir, il ne vient pas. C'est vrai qu"il ne m'y a jamais promis. Mais je suis venue quand même. Peut-être est-ce même mieux qu'il ne soit pas venu me rejoindre. Je n'aurais pas pu replonger dans quelques souvenirs.

    J'ai commencé par réfléchir pour me rappeler quelle marche de l'escalier était le support de ce que je croyais être notre amour. C'était soit la troisième, soit la quatrième en partant du bas. J'ai pris place à chacune, je pense que c'était principalement la quatrième, celle où je me sentais le mieux, j'étais toujours en avance, tellement impatiente, tellement peur d'en perdre une miette, c'était moi qui m'installais d'abord et qui devait choisir naturellement celle-ci.

   Et puis, je me suis relevée, debout sur la troisième ou la deuxième marche, mains dans les poches de ma longue veste noire, les yeux fixés sur l'endroit où mon amour était assis là, avec moi. Si quelqu'un m'avait observé, il aurait trouvé peut-être mon attitude étrange, mais peu importe. Le cimetière n'est qu'à quelques mètres, mais la tombe de mon bonheur n'est pas parmis ces croix, elle est ici, à cet escalier. Posté en attitude de deuil, des larmes mélangées aux cheveux flottant dans l'air comme bon leur semble,  je visualisais quelques parcelles de souvenirs, de douces images que le présent meurtrie. Un mouvement de tête pour tenter d'éloigner quelques mèches, le regard qui se pose sur le tout début de l'escalier.Première ou deuxième marche, il y avait eu notre premier baiser...

  Malgrès tout, pas totalement enfuie dans les souvenirs, les sens en éveil, pour guetter l'arrivée de ma mère, appelée peu de temps avant pour me récupérer. Un coup d'oeil sur le portable pour prendre conscience de l'heure. Je jette un coup d'oeil cette fois sur l'endroit de mes illusions, je détourne le regard et commence à partir. Quelques pas plus loin, je me retourne pour regarder encore une fois dernière fois, nous sommes là tout les deux, enlacés sur cette fameuse marche, puis l'image disparait, la réalité reprend le dessus avec son lourd fardeau. Je repars pour de bon.

    Vous avez, pour certains d'entre vous, fait quelques remarques sur mon amour pour le noir .  Ce n'est pas pour la simbolique que la majorité lui donne, c'est à dire le désespoire, la mort... Non, même lorsque j'avais la chance de sortir avec l'amour de ma vie, j'aimais le noir, de plus il a pour moi d'autres simboliques. Mais vos idées reçues me permettent d'afficher un deuil qui ne se terminera jamais.

Comments

[ptite mel]

Oups deux fois, c'est pas grave, ça accentue l'expressivité de ton commentaire, qui n'est pas très sympa malgrès les apparences, quand on sait le pourquoi du comment ^^

[Lùlù]

Tiien ùn ecàliier dii tù??????
FOdrà lùii diire de fàiir gàffe à l'emplàtré!!!!mdr

[Lùlù]

Tiien ùn ecàliier dii tù??????
FOdrà lùii diire de fàiir gàffe à l'emplàtré!!!!mdr